lundi 30 juillet 2012

Le vol du papillon




On n'attrape pas un papillon, c'est le papillon qui tient notre regard captif et qui le soumet à son vol. Là absorbé par sa beauté, par la légèreté poudrée de ses ailes, nous oublions notre propre lourdeur, nous devenons aile de papillon, et ce n'est pas là s’échapper mais advenir à la légèreté.
Nous voudrions nous laisser porter par l'aile du papillon, mais lui ne peut porter que notre regard, jusqu'au plus loin, jusqu'au plus beau d'une unique respiration. Il ne sait porter qu'un instant la lumière du soleil .  
De même le vent ne sait modeler  dans l' herbe que d’éphémères danses. Il n'y a rien a prendre dans tout cela simplement se soumettre à leur beauté. La beauté irradie au travers la limpidité d'un regard qui s'oublie. 

Quelle merveille que de sentir les mots nous traverser et quelle merveille  de les laisser partir... Les mots ne nous appartiennent pas, pas plus que le vol du papillon, ni même que la vie. Ces mots nous traversent et parfois nous bouleversent et c'est là leur beauté, ils sont nos passagers, ils dessinent sur nos rêves l'éclosion d'un printemps, la chaleur d'un été , mais aussi la mélancolie d'un automne ou la rudesse d'un hiver.
On ne retient pas le vol du papillon, simplement il nous faut le goûter du bout des lèvres , du bout de nos rêves, là où par transparence se dévoile  le parfum du silence, là où de la musique des mots s’échappe une fragrance qui porte notre cœur  plus haut.

lundi 9 juillet 2012

La rosée fuit déjà



une lune inclinée posée sur un ciel bleu,
quelque gouttes de rosée courbe le vert de l’herbe,
un soleil timide caresse du regard les épaules du matin
Pourtant il y a comme un malaise que tu ne sais nommer,
et toute cette beauté...
tu attaque cette  journée et puis tu te ravises,
tu vas plutôt lui faire l’amour ...
Le malaise se dissipe,
La rosée fuit  déjà dans la lumière du jour.

dimanche 1 juillet 2012

Vivre comme un poème



Un soleil muet chante dans la grisaille .
tu souris à la vie,
L'ivresse d'aujourd'hui danse dans les yeux des morts,
Et tu es amoureuse, 
amoureuse de l'instant, 
amoureuse du vivant.
La vie comme un poème pose un regard nouveau sur le contours des choses.
Tu respires la beauté et la couleur des mots.
Et tu danses ces mots dans les rondeurs d'un geste.
Vivre comme un poème,
Et chaque jour lâcher du lest.
qu'Il ne reste d'hier que l'onde translucide d'un regard qui s'oublie,
 dans cette brume légère qu'on appelle l'amour.
  Une présence simple,
une  vibration subtile,
 les battements d'un cœur nu,
le chuchotement du vent .
La vie est un poème que tu as oublié.
ton cœur connait le rythme,
ses mots coulent dans ton sangs.
La poésie sait rendre la beauté de ce monde.
Elle puise dans le clair autant que dans l'obscur,
Et chante la diffèrence autant que l'harmonie..
Elle embrasse chaque être entre ses ailes brulantes .
et révèle l'enfant surpris dans son sommeil à la lumière d'un jour que son regard fait naître.