lundi 26 novembre 2012

Une plume de ciel




Aujourd'hui j'ai croisé sur la troisième marche d'un escalier de pierre une plume de ciel.
Une porte c'est ouverte,
la plume c'est envolée, a effleuré mon  cil d'une caresse azur 
Mes yeux se sont ouverts 
et dans ce jour si gris ou tout était fermé mon coeur c'est éveillé.
Il avait simplement oublié la légèreté, la liberté d'aimer .

samedi 17 novembre 2012

Petit matin




Et voilà, un petit matin...
petit matin tristesse, se pose avec tendresse dans le creux de sa main.
De ses contours flou, de ses atours gris il épouse l'automne.
Elle ne comprend pas, elle le questionne : 
Que fais-tu la triste matin ? Je pensais t'avoir laissé en chemin, j'étais joyeuse sous le soleil, au milieu des feuilles et du vent.  
Et te voilà !
Mais que vais-je faire de toi ?
Tous doucement, elle se recule un peu et le regarde de loin ...
Oh il n'a pas l'air bien méchant...
C'est un triste matin tout doux, il ne montre même pas les dents.
Alors elle le prend délicatement sous son aile. Elle lui a fait petite place, dans un coin douillet. Et son cœur se met à sourire, car ce petit matin triste lui apporte tant de douceur, qu'aujourd'hui une tendre lumière tamise ses humeurs …


vendredi 16 novembre 2012

Legereté

Je me souviens d'un jour, où avant de partir a l'école Valentin a dit : " aujourd'hui mon cartable est tout léger...."
Et Antoine, son frère de lui répondre c'est normal, maman à mit des ailes dans ton cartable. Cette phrase m'avait beaucoup touchée ...
Et si pour aujourd'hui, juste pour aujourd'hui nous mettions des ailes dans notre sac ... et si nous- mettions un peu de légèreté dans notre vie :)




samedi 10 novembre 2012

Marcher Vrai






Il y a beaucoup de chemins, mais une seule façon d'être Soi . 

l'important n'est pas de marcher droit, mais de marcher Vrai.

jeudi 8 novembre 2012

Gitta Mallasz : Le scribe des anges



"Est-il naturel de n'être qu'à moitié, de n'être qu'a demi ? Non, il est naturel d'être entier. Etre entier est l'être véritable. N'être qu'à moitié n'est pas le vrai, cela ne correspond pas à notre destinée. Sans notre moitié complémentaire et numineuse - sans l'ange - nous ne sommes qu'a moitié. L'ange de même, sans être uni avec nous, n'est qu'une demi-arche qui ne peut pas accomplir sa tâche."

Gitta Mallasz

Un extrait d'une video ici :Gitta-mallasz-le-scribe-des-anges

Gitta mallasz est le scribe des dialogues avec l'ange 




La deuxième naissance - Morgen




La deuxième naissance
Dans la nuit
du sein
l’enfant nage
tendre et nu.
Pâle,
la lumière point
dans le rêve.
L’enfant mûrit.
Le sein se fait petit.
Force
le passage,
vers le haut,
vers la porte !
Sors
vers la lumière.
Nulle barrière
ne t’arrête !
La nuit
cède
et reste
en bas.
L’enfant
s’éveille
à la vie éternelle.
La mort est morte,
à tout jamais.
Seule la vie
en Dieu.
extrait de l'ouvrage Morgen-Aube

mercredi 7 novembre 2012

Le bruit de l'eau dans la fontaine




Collée à mon banc,
l'être multiple fond dans,
l'étrange errance.
Silence,
se pose,
attentif,
le bruit de l'eau dans la fontaine.
Les heures ne passent plus.
Le temps,
ses graines,
son infini constance.
Entre
inconstance et oubli,
il y a,
 quelque part
 où je suis.
L'endroit
 je ne sais plus,
l'allant vers
 c'est perdu,
sans importance.
C'est oublier pour ne pas oublier d'être
La mort sait sans dire le silence d'un naitre ,
le son de l'entre deux,
les mots couverts,
l'absence déchirée,
la présence d'un être.



NB : note "remontée" du 21 sept 2011

jeudi 1 novembre 2012

De l'appareil photo à la mitraillette



Ce matin, je pars en ballade, pas loin, juste à coté, mon appareil autour du cou, le soleil est au rendez-vous. je me régale des gouttes de rosée qui perlent  le vert de l'herbe, du chant rouge des feuilles d'automne et même des terrasses de café encore vides mais emplies de lumière ....  Je croise en chemin un homme, un Syrien et l'on échange quelques mots sur la photographie, les oiseaux, et sur son pays, Il me dit que d'ou il vient, ce n'est pas la photo ni la poésie et que l'on porte en bandoulière. Hier deux enfants sont venus sonner à sa porte pour lui demander des bonbons et cela l'a fait pleurer, cela l'a fait pleurer de voir de l'innocence et de la joie chez ces enfants.
Puis on a parlé de la guerre. Je ne suis pas les actualités. Mais même lorsque l'on ne suit pas les actualités, il est difficile d'y échapper. Il semblait tellement désolé de toute ces armes qui se vendent , de cet argent qui part dans les balles, de cette escalade de violence.
Que répondre à cela ?
Cet homme pourtant semblait vide de toute révolte, mais pas non plus fataliste. je ne sais  dire ce qui émanait de cet être. Une sorte de sagesse ?  Il m'a raconté que son père et avant lui son grand père  disait qu'un homme, un vrai n'avait rien d'autre a acheter pour sa subsistance, que du sel et du sucre et parfois un peu de café lorsqu'il y avait des invités. Il m'a raconté le miel de son enfance, les champs de blés et les grandes tranches de pain.

Nous nous sommes salué et nous sommes parti chacun de notre coté, je pense qu' il y a de cela  un milliard d'années nous nous étions donné rendez-vous à la croisé des chemins pour échanger ces mots. Ces mots m'ont fait du bien malgré les sujets abordés, peut-être parce que j'étais soulagée de ne porter en bandoulière qu'un appareil photo.